05/07/11

"Républicanisme" de Maurizio Viroli

Maurizio Viroli, Républicanisme, traduction de Christopher Hamel, Paris, Le Bord de l'eau (collection: Les voies du politique), 2011, 240 p. [ISBN : 978-2-35687-116-9]


Présentation par l'éditeur. Depuis les années 1980, on assiste en France à un retour progressif de la référence à la République, comme si une certaine idéologie républicaine pouvait prendre le relais du libéralisme, du marxisme et du socialisme. Cependant, le consensus croissant autour de la République a pour envers un flou conceptuel de plus en plus embarrassant. 
Un décentrement dans le temps et l'espace pourrait clarifier les choses. La grande vertu du livre de Maurizio Viroli sur le républicanisme est de dresser la généalogie d'une vieille tradition - depuis la Rome républicaine jusqu'à Jean-Jacques Rousseau, et bien au-delà - afin de réfléchir à ce que le républicanisme signifie aujourd'hui pour une pensée politique qui veut promouvoir la liberté individuelle et collective. 
La République ou res publica, que Cicéron assimilait à la « chose du peuple » (res populi), a souvent été définie par le gouvernement de la loi et la recherche du bien commun. Elle suppose aussi une idée de la liberté comme « non-domination » : être libre, c'est ne pas vivre dans l'humiliation, la flatterie ou la peur sous la domination arbitraire d'un maître ou d'un supérieur. Ces catégories, forgées pour désigner l'opposition entre « hommes libres » et « esclaves », restent pertinentes, montre Viroli, si l'on veut comprendre et soutenir le combat des femmes et des hommes pour l'émancipation.

Nessun commento:

Posta un commento